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juillet 2024

ITER Exhibit (01810402) (cropped), tags: de 19 bobines champ toroïdal dans le cadre du projet - CC BY-SA

Dix-neuf bobines de champ toroïdal achevées : une étape importante dans le projet ITER sur l’énergie de fusion

Les efforts de collaboration entre l’Europe et le Japon dans le cadre du projet ITER sur l’énergie de fusion ont franchi une étape importante avec l’achèvement de 19 bobines de champ toroïdal. Ces composants sont indispensables au confinement magnétique, un aspect essentiel de la fusion nucléaire.

Développées au cours de deux décennies, ces 19 bobines de champ toroïdal symbolisent les progrès accomplis dans la production d’une source d’énergie durable et abondante grâce à la technologie de la fusion. Cette initiative multinationale, à laquelle participent plus de 30 pays et de nombreuses entreprises de haute technologie, témoigne d’une collaboration internationale et d’une innovation technologique exceptionnelles.

Après vingt ans de conception, de production, de fabrication et d’assemblage sur trois continents, le projet historique d’énergie de fusion ITER est arrivé à un moment charnière avec l’achèvement et la livraison réussis de ses grandes bobines de champ toroïdal en provenance du Japon et de l’Europe.

https://x.com/iterorg/status/1815658589165380030

Les bases de la réaction de fusion

Dans la réaction de fusion, deux isotopes de l’hydrogène, le deutérium et le tritium, se combinent pour former de l’hélium et libérer une énergie considérable. Une petite quantité de ces gaz d’hydrogène est introduite dans une grande chambre à vide appelée tokamak. L’hydrogène gazeux est chauffé jusqu’à ce qu’il devienne un plasma ionisé, qui ressemble à un nuage.

Des aimants supraconducteurs géants intégrés dans le tokamak confinent et façonnent le plasma ionisé, l’éloignant des parois métalliques pour éviter qu’il ne soit endommagé.La fusion nucléaire se produit lorsque le plasma d’hydrogène atteint 150 millions de degrés Celsius (dix fois plus chaud que le cœur du soleil). Dans cette réaction de fusion, une masse minuscule est convertie en une énergie énorme grâce à la célèbre équation E=mc².

Des neutrons très énergétiques s’échappent du champ magnétique et entrent en collision avec les parois métalliques de la chambre du tokamak, transmettant leur énergie sous forme de chaleur. Certains neutrons interagissent avec le lithium présent dans les parois métalliques, créant ainsi davantage de tritium pour les réactions de fusion.

L’eau chauffée circulant dans les parois du tokamak est transformée en vapeur. Cette vapeur alimentera éventuellement des turbines pour produire de l’électricité dans un réacteur commercial.

Le champ magnétique d’ITER sera environ 250 000 fois plus puissant que celui de la Terre.

L’achèvement des bobines de champ toroïdal marque une étape importante dans le projet ITER sur l’énergie de fusion et témoigne d’une collaboration et de progrès internationaux significatifs. À mesure que le projet avance, ces avancées rapprochent la promesse d’une énergie durable et propre de la réalité.

3600 Metres of Cable Laid Down for the Future Telepheric Connection in Val-de-Marne - L'Usine Nouvelle, Concept art for illustrative purpose, tags: de liaison par téléphérique entre villeneuve-saint-georges - Monok

La nouvelle liaison par téléphérique entre Villeneuve-Saint-Georges et Créteil prend forme

La liaison par téléphérique entre Villeneuve-Saint-Georges et Créteil, deux villes du sud du Val-de-Marne, progresse, marquant une évolution importante des infrastructures de transport régionales.

Ce projet ambitieux prévoit la pose de 3 600 mètres de câbles dans le cadre d’une première tranche de travaux.

Le 16 juillet, les équipes ont procédé avec succès à la pose du câble après l’installation des pylônes sur quatre communes – Valenton, Limeil-Brévannes, Villeneuve-Saint-Georges et Créteil – le long des 4,5 kilomètres du tracé. Ce procédé, appelé « splice », sera reproduit sur les tronçons restants au cours de l’hiver 2024-2025 pour créer une boucle sans fin.

L’avenir des téléphériques

Ile-de-France Mobilités, l’autorité organisatrice des transports de la région, a souligné la conception innovante du câble, qui est composé de brins métalliques torsadés avec des profilés noirs synthétiques. Cette conception réduit les vibrations et le bruit, améliorant ainsi la durabilité et l’efficacité du système.

Le projet Cable C1, actuellement en phase pilote, devrait permettre de transporter 11 000 passagers par jour d’ici à la fin de 2025 grâce à 105 cabines.

En outre, l’infrastructure comprend une route nationale, un réseau ferroviaire mettant l’accent sur les lignes régionales et les lignes à grande vitesse, ainsi qu’une gare de triage. L’itinéraire nécessite cinq stations et un total de 3 600 mètres d’installation de câbles. Le câble porteur-tracteur, d’un diamètre de 5 cm et d’un poids total de 33 tonnes, a nécessité un processus de déroulage méticuleux impliquant dix ouvriers.

Le processus a consisté à dérouler progressivement des câbles de diamètres croissants jusqu’à l’installation du câble final, comme l’a indiqué Ile-de-France Mobilités. Vingt autres ouvriers ont participé à l’étape initiale d’épissure. Le trafic ferroviaire en contrebas a été suspendu pendant l’installation des câbles, qui avait été programmée longtemps à l’avance.

En outre, trente pylônes, d’une hauteur variant de treize à cinquante-cinq mètres, ont été mis en place. L’autorité de transport a souligné qu’une méthode d’assemblage spécialisée, conçue pour garantir que les pylônes du câble C1 soient parfaitement lisses afin de renforcer l’apparence de légèreté, a été utilisée pour construire chaque section de l’intérieur vers l’extérieur.

Le système de transport par nacelle a été conçu par Doppelmayr France, basé à Modane, en Savoie, qui assurera également la maintenance générale. Le génie civil des stations et des fondations des pylônes a été réalisé par Spie Batignolles, tandis que les aménagements paysagers, les pylônes et l’architecture des stations ont été confiés à l’Atelier Schall, un cabinet parisien.

Notamment, chaque station sera construite sur un seul niveau, éliminant ainsi le besoin d’escaliers ou d’ascenseurs, ce qui est une première pour ce type de projet.